Le chocolat industriel est-il compatible avec l’environnement ?
Le directeur général danois de Mars Poul Weihrauch lors d’une séance photo à Paris le 11 avril 2023 (AFP/JOEL SAGET)
Dans une interview exclusive accordée à l’AFP, Poul Weihrauch, le directeur général de Mars, géant de l’agroalimentaire, évoque la responsabilité environnementale des grandes entreprises, même dans le secteur du chocolat industriel.
Mars, un empire qui se diversifie
Mars, connu pour ses barres chocolatées Snickers ou ses bonbons colorés M&Ms, s’est diversifié ces dernières années et se concentre notamment sur le marché des animaux de compagnie. Selon Weihrauch, le segment du « petcare » représente désormais 60% des revenus du groupe, qui a généré près de 50 milliards de dollars en 2022.
Le secteur du petcare, une manne financière
Avec une croissance annuelle de 8% aux Etats-Unis d’ici à 2030, le marché du petcare est très lucratif. Mars a ainsi investi plus de 9 milliards de dollars pour racheter le réseau de cliniques vétérinaires VCA et le réseau européen AniCura. Le groupe familial prévoit-il de se distancer de la confiserie industrielle ? « Pas du tout », répond Weihrauch.
Un engagement environnemental fort
Mars s’est fixé l’objectif de parvenir à zéro émission nette, directe et indirecte, d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif ambitieux, le groupe a déjà investi 1,1 milliard de dollars dans la durabilité depuis 2020 et compte doubler ce montant dans les trois prochaines années.
Des technologies innovantes pour réduire l’impact environnemental
Mars mise également sur de nouvelles technologies pour développer des formulations plus durables pour ses recettes. « Nous avons l’obligation morale d’investir dans ces domaines », souligne le directeur général de Mars.
M&Ms, une marque « woke »
Au-delà de ses efforts environnementaux, Mars sait aussi comment faire parler de lui. Récemment, une campagne publicitaire avec de nouveaux M&Ms « inclusifs », accompagnés d’un personnage violet symbolisant le soutien à la communauté LGBTQ+, a suscité des réactions sur les réseaux sociaux. Une stratégie de communication maline qui a visiblement plu à Weihrauch.
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